Même les méchants rêvent d’amour – Anne-Gaëlle Huon

Feel Good

Transmission : (nom féminin) le fait de donner quelques chose que l’on a reçu à quelqu’un ou de mettre en possession de quelqu’un d’autre. Leurs souvenirs et leurs expériences de vie sont les plus beaux héritages que nos aînés puissent nous laisser. Pour ne jamais les oublier.

Même les méchants rêvent d’amour, Anne-Gaelle Huon

Une relation fusionnelle avec sa grand-mère c’est une chance que nous ne sommes pas tous en mesure d’avoir, et le cas échéant, de saisir. Or c’est un lien précieux, indéfectible. Les souvenirs du passé, les anecdotes de jeunesse. Les mœurs d’une époque qui a connu la guerre et son après. D’une génération si proche mais en même temps si lointaine de la notre.

Ce passé peut se retrouver perdu si la mémoire tend à prendre la poudre d’escampette. Le présent s’étiole pour laisser la place aux souvenirs, vécus comme de nouveaux moments. J’aime comme la littérature se plaît à mettre du soleil face à cet Alzheimer invasif. Comme la gaieté prend le pas sur reste. J’aime que ne durent que les moments doux, comme s’est plus à chanter Bashung.

Et j’ai aimé cette histoire que nous conte Anne-Gaëlle Huon, avec Même les méchants rêvent d’amour, avec beaucoup de sincérité et de générosité : « Jeannine, 80 ans passés, a la mémoire qui s’effiloche. Les jours sont comptés avant que ses souvenirs plient bagage. Alors Jeannine fait des listes, toutes sortes de listes. Et surtout, elle consigne dans un carnet ce qu’elle n’a jamais osé raconter. L’histoire d’un secret, d’une rencontre, d’un mensonge. Elle se confie à Julia, sa petite-fille. Quand celle-ci la rejoint en Provence, elle découvre une maison de retraite très animée. Tandis que Jeannine semble déjà partie bien loin, le précieux carnet s’offre à Julia comme un cadeau du destin. Entourée d’une bande de joyeux pensionnaires, la jeune femme va tenter de faire la lumière sur les zones d’ombre du récit. Et lever le voile sur l’histoire d’amour bouleversante qui a marqué la vie de sa grand-mère. »

Une mémoire qui se fait la malle, et un journal auquel on intime de tenir un rôle, celui du devoir de mémoire. Une petite fille concernée, qui découvre le passé caché d’une grand mère aimée. Sa jeunesse, ses amours, ses tourments. Des personnes âgées hautes en couleur qui illuminent le quotidien de ceux qui les entourent. Des tourments et des mensonges. Un passé qui resurgit et qui ronge. La rédemption et le pardon à la clé, pour un bonheur retrouvé. Le tout saupoudré avec beaucoup d’amour. Il n’y a pas d’âge pour être aimé en retour.

C’est avec humanité et chaleur qu’Anne-Gaëlle Huon nous offre un roman à son image, solaire et débordant d’amour. A lire donc sans plus tarder, Même les méchants rêvent d’amour.

Belle lecture à vous !

Même les méchants rêvent d’amour d’Anne-Gaëlle HuonAnne-Gaëlle Huon est disponible aux éditions le livre de poche

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