Grandir : (verbe intransitif) devenir plus grand, comprendre atteindre sa taille adulte. Mais ce mécanisme n’est heureusement pas que physique. Il s’accompagne souvent d’une mue. La maturité frappe à notre porte, et l’on devient petit à petit adulte. Sans pour autant oublier qu’un adulte reste un grand enfant.
Les grands-parents. Du point de vue d’un jeune enfant, c’est une extension de ses parents, en plus permissifs et plus promptes à céder aux petits caprices du quotidien. Ainsi quand faire un gâteau se transforme en ennuagement farineux de la cuisine, ça n’a aucune importance. Ce sont aussi eux qui ont le temps de la transmission. Transmission des souvenirs, de ceux qui ont été et de ceux qu’ils ont été.
Les grands parents. Du point de vue d’un jeune adulte, ce sont ceux qui se sont occupés d’eux, aux vacances surtout. A l’instar des parents, ils voient toujours ce petit enfant, fragile et docile, qui trébuchent sur un obstacle, parfois imaginaire, lorsqu’il fait plus de cinq pas. Ce sont avec eux que sont forgés les souvenirs qui forgent une personnalité qui posent les fondements de qui nous sommes.
Etre grand parent, ça signifie de faite être un très grand enfant, comme Raymonde, la grand mère haute en couleur de Lucas dans Grandir un peu de Julien Rampin: « Vieille dame un peu loufoque loue appartement meublé à dame de bonne compagnie. Loyer modéré contre menus services. » Il suffit parfois d’une petite annonce dans un journal pour faire basculer une vie. Dans le sud de la France, Jeanne Jambon, jeune femme peu sûre d’elle, décide sur un coup de tête de fuir une existence qui ne lui ressemble pas. Elle va trouver refuge auprès de Raymonde, une vieille dame fantasque et rebelle et de son petit-fils, Lucas, garçon solaire, beau comme un astre.Tous les trois vont alors tenter de s’apprivoiser et vivre une parenthèse enchantée, à l’abri du monde, et apprendre les uns des autres. Jusqu’au jour où la vie va finir par les rattraper et les obliger à grandir un peu… Un roman sur la différence, les regrets et le temps qui passe, lorsque l’enfant qui sommeille en chacun de nous décide de revenir à la surface. »
C’est avant tout une histoire d’Amour. Celui qu’on ne reçoit pas, qui nous pousse à grandir sans tuteurs. Celui dont l’absence fait de nous des êtres tordus. Celui qu’on aspire à donner mais qui trouve porte close. Celui là même qui vous brise un peu plus. Et puis enfin, celui qu’on reçoit au détour d’un moment inattendu, et que l’on accepte de partager car il nous fait rayonner, nous et ceux qui nous le prodigue. C’est une histoire d’Amour qui nous aide à mûrir, et à avancer. A panser ses plaies et à ne plus se retourner. Ce livre c’est l’histoire d’amour d’une grand mère à son petit fils, d’un petit fils à son amie, d’une amie envers une vieille femme. C’est une histoire d’amour qui nous apprend à aimer et de ne plus avoir peur de le faire.
A travers son premier roman qu’est Grandir un peu, Julien Rampin nous dresse trois portraits intenses, de personnes qui avaient besoin d’un coup de pied du destin pour se prendre en main et embrasser pleinement leurs responsabilité, à savoir être de grands enfants heureux et épanouis. Une jolie lecture, pleine de promesse et surtout intemporelle, portée par une plume douce et délicate, que je vous conseille.
Belle lecture à vous !
Grandir un peu de Julien Rampin est un roman auto édité disponible dans toutes les bonnes librairies (online et physiques)
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