Le bureau des Affaires occultes, Eric Fouassier

Thriller

« J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi s’abattra la vengeance du Tout-Puissant.« Ezechiel 25, verset 15 à 17, revu et corrigé par Quentin Tarantino. Magistralement récité par Samuel L. Jackson avant de faire feu, entre deux réflexions sur le Sprite et le système métrique français. Le verset original est cité quant à lui par le Grand Méchant, le Vicaire. Cet homme tapis dans l’ombre, dont la traque ne fait que commencer. Pour le pire.

Le bureau des affaires occultes, Éric Fouassier

J’ai une fascination sans bornes pour le personnage de Sherlock Holmes. Intelligence, irrévérence et science sont les trois mots qui me viennent en tête pour le définir. Ses méthodes d’investigation peu orthodoxes mises en place pour pourchasser de machiavéliques criminels et son compère Watson, sont autant d’ingrédients qui me plaisent et font de moi une implacable groupie. Pour être tout à fait honnête, j’ai une fascination sans bornes pour tout ce qui touche à la déduction, la chasse aux indices et à la participation opiniâtre de nos chères petites cellules grises.

Mélangez à cela ma passion pour le dix neuvième siècle, pour la temporalité, celle pour les capitales poisseuses et étouffantes en guise de décor de fond, et pour un soupçon d’ésotérisme, et vous obtiendrez le cocktail parfait euh le roman parfait. Et c’est peu ou prou ce qu’Eric Fouassier a réussi à faire avec Le bureau des affaires occultes et son héros toute en nuance, Valentin Verne. « Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente. Valentin Verne, jeune inspecteur du service des mœurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime. Car la science qui progresse, mêlée à l’ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l’irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du « bureau des affaires occultes », un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences. Mais qui est vraiment ce policier solitaire, obsédé par la traque d’un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ? Qui se cache derrière ce visage angélique où perce parfois une férocité déroutante ? Qui est le chasseur, qui est le gibier ? »

Un climat post révolutionnaire. Un équilibre politique chancelant. Des disparitions étranges. Des médecins en recherche de cobaye pour de nouvelles expériences. La corruption qui fait face à l’intégrité. Un inspecteur au visage d’ange mais à l’aura ombrageuse qui intrigue aussi bien ses pairs, que les actrices en vues et truands de bas étages. Une ombre planante tout au long du roman, comme un avertissement, une plongée inouie dans les vices et la violence. Jamais montrée mais suggérée avec force.

Je crois que j’aime les héros auxquels je peux m’attacher -enfin personnages conviendraient peut être que mieux que héros car je trépigne à l’idée de retrouver le Bourbon Kid prochainement – , dont je sais que je pourrais les retrouver dans d’autres lectures et suivre leurs aventures avec plaisir. Cela a un petit côté rassurant, sans prise de risques, sans déception. Alors certes ce n’est peut être pas courageux, mais c’est un choix clairement assumé.

Avec les beaux jours bien installés, et cette chaleur harassante – je suis bretonne et ne vis pas bien des thermomètre à plus de 25° – je vous conseille cette plongée dans un Paris automnale en chaos, où l’intrigue se trame en clair obscur, à l’image de son héros aux multiples facettes. Foncez lire Le bureau des affaires occultes d’Eric Fouassier, vous ne serez pas déçus.

Belle lecture à vous !

Le bureau des affaires occultes d’Eric Fouassier est disponible aux Editions Albin Michel

Une réflexion sur “Le bureau des Affaires occultes, Eric Fouassier

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.