liberté chérie

Horreur

Taxidermie : (nom féminin) art de préparer, d’embaumer les animaux morts. Aux XIXe siècle, ces derniers étaient exposés dans des cabinets de curiosité ou servaient de modèles aux artistes peintres. Cet art permet d’insuffler de réparer un corps et de lui redonner une splendeur factice.

La fabrique de poupées, Elizabeth Macneal

Il y a quelques semaines, via l’intermédiaire de My Little Book Club, j’ai eu la chance de rencontrer Elizabeth Macneal pour la sortie de son roman La Fabrique de Poupées. Je me suis plu à l’écouter parler de son roman, d’une cheminement qu’à été l’écriture dans sa vie, et la tournure qu’a prise cette dernière. Le tout comté avec cet accent écossais, que je chéris, tant depuis mon Erasmus.

L’auteure nous entraîne dans la période historique qu’elle préfère, la fin du XIXe siècle. Celle d’un Londres crasseux et bruyant, aux proies en changement. Magnifiquement traduite par la place centrale de l’Exposition Universelle, au cœur de l’intrigue. Nous sommes dans le Londres digne de Sherlock Holmes : « Londres, 1850. L’Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d’y exposer ses créatures. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s’élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l’art et l’amour. Mais c’est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l’ombre, et n’a qu’une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu’à l’obsession... »

C’est l’histoire d’une émancipation. Celle d’une enfant devenue adulte, qui brave ses parents pour sa liberté. D’une sœur jumelle revendiquant son identité propre, peu importe ce que que l’autre peut penser d’elle. D’une jeune femme voulant vivre de son art, à l’égard de ses pairs masculins. C’est l’histoire d’un amour libre qui fait fi des conventions de l’époque. Mais c’est également l’histoire d’une fascination morbide, pour une image volée, une vie rêvée, un instant égaré.  Une ombre plane, tapi dans les recoins poisseux de la ville.

Ce chemin vers la liberté ne va pas sans embûches. D’une éducation stricte, aux jugements puritains à la vie de bohème et la muse d’un peintre et de son wombat, Iris au cheveux et tempérament de feu va faire faire éclater la cloche de verre qui la maintenait au statut de Poupée de porcelaine, pour se mettre à marcher et gagner le droit d’être celle qu’elle désire tant être.

Sur le papier, La Fabrique de Poupées d’Elizabeth Macneal a tout pour plaire. L’idée est belle et l’époque est plaisante à lire. Je me suis malgré tout un peu ennuyée, trouvant le style un peu trop ampoulé et certaine scène longue et inutile. Je vous laisse vous faire votre propre idée.

Belle lecture à vous !

La Fabrique des Poupées d’Elizabeth Macneal est disponible aux Éditions Presse de la Cité.

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