Bilan Janvier 2022

2022

La carte postale, d’Anne BerestEditions Grasset

Après, de Stephen King – Editions Albin Michel

L’aile des Vierges, de Laurence PeyrinEditions Pocket

L’ombre du Lac, de Laure RollierEditions Moissons Noires

J’ai des idées pour détruire ton ego, d’Albane Linÿer – Editions Folio

La femme périphérique, de Sophie Pointurier – Editions Harper Collins

Après – Stephen King

Horreur

« A mon avis, ce qui suit est une histoire d’épouvante » nous prévient le narrateur dès les première lignes. Comme une précision quant à une plume, un style, familiers s’il en est, mais que certains ne connaissent encore que comme une légende et non un fait établi. Habile mise en abîme, qui m’a fait me caler un peu plus confortablement dans mon fauteuil, pour lire ce roman d’une traite.

Après, Stephen King

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de romans de Stephen King. Cela date du lycée (hier donc) (c’est faux). Cette histoire de lecture compulsive et monomaniaque qui a tout de même durée une bonne année s’est terminée, après avoir lu la quasi totalité de sa biographie de l’époque, avec Le Fléau. Il faut dire qu’à l’époque j’avais attrapée un rhume au moment de ma lecture, et que cela avait engendré quelques mauvais rêves.

Stephen King et moi, c’est une histoire de masochisme. Chacun de ses livres lus m’a flanquée une frousse terrible, au point d’être tentée de mettre le livre dans le congélateur. Cujo en particulier. Ayant déjà une phobie des chiens sacrément handicapante quand on entreprend de faire des footings en campagne, ce choix n’était pas le plus judicieux. Mais j’ai aimé avoir peur, car la terreur est savamment dosée, et le contexte poisseux à souhait.

Dix-huit ans plus tard, je me suis décidée à renouer avec mon ancien amour lycéen, avec Après, dernier Opus en date de l’auteur : « Grandir, c’est parfois affronter les démons qui vous hantent. Jamie n’est pas un enfant comme les autres : il a le pouvoir de parler avec les morts. Mais si ce don extraordinaire n’a pas de prix, il peut lui coûter cher. C’est ce que Jamie va découvrir lorsqu’une inspectrice de la police de New York lui demande son aide pour traquer un tueur qui menace de frapper… depuis sa tombe. »

Comme à l’accoutumé, je me suis laissée happée par ma lecture, en y voyant des signes du destin toutes les trois pages, comme les mentions à la série The Wire que je découvre depuis peu, ou encore celles de Destination Finale, dont j’ai écouté le podcast de 2 heures de perdues il y quelques jours.

L’histoire quant à elle n’est pas d’une originalité à toute épreuve, reprenant des références de la pop culture bien connues du grand public mais elle a fonctionné sur moi. Le narrateur, jeune garçon puis adolescent, nous livre son vécu extraordinaire sous forme d’une histoire impeccablement rôdé, qui se veut ordinaire par beaucoup d’aspects, où se glisse de temps à autre des sauts dans son passé ou son avenir. La fin m’a malgré tout laissée sur ma faim, la trouvant un peu facile, sans le revirement spectaculaire que j’attendais.

Je ne saurai dire si Après est un grand cru du maître, mais je me suis perdue dans cette lecture, qui m’a tirée quelques cauchemars, alors je peux vous dire que ca a été un bon roman pour moi. Je pense d’ailleurs renouer avec cette relation masochiste trop longtemps laissée pour compte dans les semaines à venir.

Bonne lecture (et cauchemars) à vous !

Après de Stephen King est disponible aux éditions Albin Michel