Désert : (nom masculin) Région aride peu habitée, où la faune et la flore sont quasiment inexistantes. Endroit parfait quand on est en fuite et qu’on souhaite repartir de zéro, dans l’anonymat le plus total. Endroit parfait quand on agit dans une légalité relative – de surcroit la nuit – et qu’on ne veut être vu. Endroit parfait pour un drame. Parfait décor pour un thriller.
Ceux qui me connaissent savent que j’ai à peu prêt peur de tout. Très pratique au quotidien, je sursaute au moindre bruit suspect et provoque souvent une hilarité générale. En ville, la foule a tendance à m’impressionner. Les rues sombres à m’inquiéter et je me sens agresser si on s’approche trop prêt de moi. A contrario, la campagne m’angoisse par ce manque de vie. Cette idée qu’on ne croise certes personne, mais que la seule personne que l’on pourrait croiser pourrait tout aussi bien être susceptible de nous découper en carré et nous ranger dans une valise. Dans tous les cas, je suis persuadée que s’il y a un endroit à cambrioler ce sera bien évidemment celui où je me trouve.
Partant de ce postulat de base que je suis une nature quelque peu angoissée voire un peu névrosée, partir vivre dans une ville fantôme au sein d’un désert me semble être une idée profondément stupide et potentiellement suicidaire. Parfait décor angoissant à mes yeux pour distiller quelques gouttes de frayeurs et de croyances faussées. Parfait décor du roman de James Delargy, Sous Terre. »Comme beaucoup de familles, les Maguire rêvent de quitter la ville pour un retour à la nature. Kallayee semble être l’endroit idéal : abandonné depuis longtemps, l’ancien village minier promet d’être calme, paisible. Sous l’écrasante chaleur du désert australien, leurs espoirs se dissipent. Des lumières la nuit, des grondements lointains, des traces de pneus dans la poussière… Autant d’indices qui leur font comprendre qu’ils ne sont pas seuls. Depuis Noël, voilà dix jours que personne ne peut les contacter. La famille a disparu. Emmaline Taylor de la police criminelle mène l’enquête, mais, pour pouvoir les retrouver, elle doit d’abord comprendre quelles raisons les ont poussés à se réfugier dans un endroit si reculé. Et elle doit faire vite : la maison saccagée et le sol taché de sang laissent craindre le pire… »
Une famille en cavale. Une ville fantôme et ses maisons abandonnées au milieu d’un désert. Un squelette de Kangourou en guise de voisin, qui semble vous dire de fuire cet endroit morbide. Un étrange bruit provenant de les entrailles de la terre et qui vous laisse éveiller la nuit.
Une flic en quête d’indices. A la recherche de cette famille évaporée dans la nature pour échapper aux courroux qu’elle avait créé autour d’elle. A la recherche de réponses;
L’ambiance est aride et poisseuse. On se perd en conjonctures au rythme des courts qui chapitres qui alternent entre présent et passé proche, entre points de vue et perspectives. Ce maillage habile créé un sentiment d’urgence, de besoin imminent de se protéger et de comprendre à quel moment l’indicible s’est produit.
James Delargy signe avec Sous Terre un thriller haletant, qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout, et dont une fois n’est pas coutume, la fin est un parfait point au récit.