Bilan Mars 2021

Feel Good

Mars : (nom propre) planète, barre chocolatée et accessoirement le mois de la saint Patrick, du Printemps et de ma fête !

Va où le vent te berce de Sophie Tal Men aux éditons Albin Michel

Là où le bonheur se respire, Sophie Tal Men

Un jour de plus de ton absence de Mélusine Huguet aux éditions Charleston

Un jour de plus de ton absence, Mélusine Huguet

Instagrammable d‘Eliette Abécassis aux éditons Grasset

Instagrammable, Éliette Abécassis

Sous Terre de James Delargy aux éditions Harper Collins Noir

Sous terre, James Delargy

Mamma Mia de Serena Giuliano aux éditons Pocket

Mamma Maria, Serena Giuliano

De mon plein gré de Mathilde Forget aux éditions Grasset

De mon plein gré, Mathilde Forget

La Datcha d’Agnès Martin-Lugand aux éditions Michel Lafon

La datcha, Agnès Martin-Lugand

Paris tout en poésie

Feel Good

Paris : (nom propre) Capitale de la France, dont les habitants s’appellent les parisiens. Serait véritablement une ville lumière si ces derniers étaient moins taciturnes et ronchons. Woody Allen sait pourtant lui rendre sa magie. Cet avis totalement subjectif vous est offert par une bretonne exilée à Paris depuis bientôt une décennie.

Mug d’hiver pour lecture solaire

Les livres font parties de ma vie, d’aussi loin que je me puisse me souvenir. Quand j’étais petite, l’histoire du soir, blottie dans mon lit, contée par mes parents, m’était indispensable car elle me rassurait. A l’adolescence, mes lectures me terrifiaient mais à dessein : je venais de découvrir Stephen King ! Puis vinrent les études littéraires et le temps des lectures imposées – délectation avec les Liaisons Dangereuses mais torture et souffrance avec Perceval le Gallois en ancien franco-français. Mais également, le coup de foudre pour le courant romantique dans le sens hugolien du terme. Comme si j’étais enfin comprise, dans ma façon de voir la vie. Et enfin, l’âge adulte, et ses propres choix. Mais la lecture du soir faiblement éclairée a en tous temps perduré !

Par définition, tout choix, comme se plaisent à le dire certains, est un renoncement, et par essence donc, compliqué. Choisir un roman est toujours cornélien pour moi, car il va m’accompagner dans ma vie, du lever jusqu’au coucher, et en filigrane dans mes pensées. J’avais envie de douceur quand j’ai jeté mon dévolu sur L’année du Flamant Rose, d’Anne de Kinkelin. Outre le titre loufoque, le quatrième de couverture m’a totalement séduite :

« Louise, Ethel, Caroline. Trois amies, joyeuses mais solitaires, partagent tout, leurs peines et leurs bonheurs, leur passion aussi pour les belles choses. Toutes trois sont des créatrices, des faiseuses de rêves, dans leurs ateliers qui se font face dans un passage parisien. Louise, joaillière, crée des bijoux qui réjouissent le cœur et les yeux. Ethel, corsetière, réveille les sentiments et les sens des amoureuses éperdues (et des autres). Caroline, relieuse, redonne vie aux livres anciens, tout en rêvant la sienne. Toutes trois, passionnées, sont amoureuses de l’amour, mais celui-ci leur semble inatteignable… Le jour où Louise s’entiche d’un flamant rose empaillé, superbe et quelque peu étrange, qu’elle installe dans son atelier, son regard sur la vie semble changer. Après sa rupture, elle est face à un défi : se relever, tenir debout, comme le flamant sur une patte, pour sa petite fille, Rose, malgré sa fragilité et les obstacles. »

J’ai littéralement été happée dans une bulle de bien être. Ma lecture avait un goût de bonbon acidulé. J’ai réappris à aimer Paris. A travers ses passages couverts, que je traversais sans ne plus réellement les voir. A travers les métiers exercés par nos trois amies, qui sont teintées de magie et de poésie. Métiers qui m’ont prouvé qu’il ne faut pas forcément courir pour trouver le temps de vivre. Un petit quelque chose de vieux, mais pas suranné, qui m’a fait dire que pour une fois je n’étais peut être pas née trop tard dans un monde trop vieux*.

Le rencontre avec La protagoniste principale, Louise, a été magique et salvatrice. Elle a su insuffler au roman un vent de folie douce, notamment à travers sa relation avec son flamant rose. Il est le seul à la comprendre, dans les turbulences que sa vie traverse. Plus que l’histoire d’une femme, on vit l’amitié d’un trio complice, qu’on se plait à aimer. Une vraie amitié. Sans envie ni jalousie.

L’Année du Flamant Rose est une belle histoire, légère comme une bulle de savon et qui sent le bonbon. La plume d’Anne de Kinkelin est une belle découverte, d’autant plus qu’elle s’avère prometteuse.

Belle lecture à vous ! 🎈

L’Année du Flamant Rose d’Anne de Kinkelin est disponible aux éditions Pocket

*Alfred de Musset