Génie : (nom masculin) Etre surnaturel. Mais encore une personne qui se démarque de façon exceptionnelle de ses contemporains par un talent hors du commun et/ou une habileté intellectuelle remarquable, voire une aptitude créatrice extraordinaire, notamment dans le domaine artistique.

Paris. La ville lumière. La ville qui ne dort jamais, la vie grouillant jour et nuit, en plein air et en souterrain. Un labyrinthe, parfois insoupçonné sous nos pieds, où se déploie une vie parallèle. Celles des travailleurs, à tout heure. Des touristes. Des fêtards. Des reclus. Paris. La ville lumière mouchetée de tache d’ombre. La ville où personne ne se reconnaît même si tout le monde se connaît.
Paris. Parfait décor pour planter une intrigue, que cette dernière soit une romance ou un sordide fait divers, une série de meurtres ou des pérégrinations nocturnes. Parfait personnage tentaculaire, omniprésent, dont on connaît la duplicité et qui rend toute lecture irrésistible à mes yeux. Même si j’ai fui Paris, il me plaît à la lire, à la vivre par procuration.
Paris. Le dernier métro. Celui qu’il ne faut pas rater tout en se demandant ce qu’on peut bien faire là malgré tout, quand l’adrénaline de la course contre la montre est redescendue et que le roulis du wagon crée un sommeil nauséeux contre lequel lutter. Celui dans lequel démarre sur les chapeaux de roues Le Jour du Chien de Patrick Bauwen, premier volet de la trilogie Evangile : « Les ténèbres sont mon domaine. Le métro, ma cité des morts. La souffrance de mes victimes, mon plaisir. Je suis le Chien. Inquisiteur ou Guerrier Saint, comme vous voudrez. Dieu est avec moi. Djeen, je croyais l’avoir tuée. C’était il y a trois ans. Déchiquetée par les roues du métro. Et voilà qu’elle me menace… Je dois la retrouver avant que Kovak ne le fasse. Et ce jour-là signera l’apogée du mal.«
C’est bien simple, j’ai tout aimé. Que ce soit la temporalité, l’histoire actuelle s’articulant sur un meurtre perpétré trois années auparavant, enchainant un effet papillon vengeur, aux ravages à venir sans équivoques. Que ce soit les différents personnages, amenés au compte goutte, ayant leur propre histoire, leurs sentiments et ressentis bien à eux, dont les trames narratives sont cohérentes et épaisses. Que ce soit cette course poursuite effrénée dans ce Paris nocturne et sous terrain, qui apporte cette parfaite touche de noirceur. Que ce soit l’intrigue en sa totalité, dont je vous laisserai découvrir l’essence. Petit bémol tout de même, cette lecture provoque quelques addictions dont la volonté de dévorer la suite instamment.
Vous l’aurez compris, Le jour du Chien de Patrick Bauwen est pour moi un vrai coup de cœur, que je ne saurai que chaudement recommander aux amateurs du genre.
Bonne lecture à vous !
Le jour du chien de Patrick Bauwen est disponible aux éditions le livre de poche