Romance : (Nom féminin) relation romantique et amoureuse. Par extension, qui marque une sensibilité un peu banal. Ou quand l’équilibre d’une trentenaire vole en éclat par peur de grandir !

Le petit dej à même le sol, nouveau concept !
Je dois bien vous le confesser, même si je pense que vous vous en seriez rendus compte par vous même, mais les psychopathes n’ont pas mes faveurs exclusives. J’ai également un faible pour les comédies romantiques. Enfin, pour toutes les histoires d’amour, avec une préférence ultime vers le drame sublime qu’est Roméo et Juliette.
La « chick-lit » est entrée dans ma vie il va y avoir dix ans maintenant, avec Le Diable s’habille en Prada de Lauren Weisberger tout d’abord, puis avec la série accroc du shopping de Sophie Kinsella. Mes héroïnes évoluaient donc soit à New York, soit à Londres, et étaient invariablement anglo-saxonnes. Je n’avais pas trouvé le pendant francophones et c’était bien dommage : imaginez l’action se déroulant à …. Brest ! Ou peut être ne préférerez-vous pas l’imaginer, ce qui est plus que concevable dans l’absolu.
J’ai découvert avec une joie non feinte les premières héroïnes déjantées de Marie Vareille l’hiver dernier. J’avais besoin de sortir un peu de la grisaille ambiante et je m’étais laissée séduire par Je peux très bien me passer de toi. Le titre m’a immédiatement rappeler la Mano Negra, une madeleine proustienne en quelque sorte ! J’ai été conquise par le style de l’auteur et me suis mise en quête ses autres romans.
C’est ainsi que j’ai croisé la route d’Isabelle, trentenaire peu équilibrée – pour notre plus grand plaisir, cela va sans dire – avec Là où tu iras j’irai. Une paire de Converse en première de couverture et un résumé plus que loufoque en quatrième et me voilà reparti de la librairie avec l’ouvrage sous le bras : « Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic : prometteuse en théorie, catastrophique en pratique. Le jour où elle refuse la demande en mariage de l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue, avec pour toute fortune vingt-quatre euros sur son compte en banque. Elle est alors forcée d’accepter le seul travail qu’on lui propose : utiliser ses talents de comédienne pour séduire Jan Kozlowski, un jeune veuf sur le point de se remarier. La voilà donc partie en Italie, dans la maison de vacances de la richissime et déjantée famille Kozlowski. Seule ombre aux deux semaines de dolce vita qui se profilent : pour exécuter en toute discrétion sa mission « séduction », Isabelle devra jouer le rôle de l’irréprochable nanny anglaise de Nicolas, 8 ans, qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt. Isabelle est bien loin d’imaginer à quel point cette rencontre improbable avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde. »
Isabelle, c’est un peu la trentenaire touchée par le syndrome de Peter Pan, et qui vit bon an mal an sa vie d’adulte. Et même si l’intrigue est un peu convenu, on aime le fait qu’elle grandisse et mûrisse surtout au contact d’un enfant.
Marie Vareille nous fait rencontrer une ribambelle de personnages haut en couleurs, avec des vies atypiques et des caractères bien arrêtés. Son héroïne, Isabelle se retrouve enferrée dans des situations plus cocasses les unes que les autres. Et on rit avec sincérité et larmes aux yeux. J’ai été, le temps de cette lecture, la bizarre du métro.
En bref, c’est frais, c’est drôle et on succombe totalement aux charmes de Woody Allen, le chihuahua claudiquant. J’ai vraiment passer un bon moment avec Là où tu iras j’irai et j’espère qu’il en sera de même pour vous !
Bonne lecture à vous ! 🎈
Là où tu iras j’irai de Marie Vareille est disponible aux éditions Mazarine