Bilan Juillet 2021

2021, Bilan

Juillet : mois de mes congés annuels, de farniente, de plage, de coups de soleil malgré l’écran total et surtout de cocktail. La vie, la vraie.

La sourde oreille le d’Anne de Kinkelin est disponible aux éditions Harper Collins Traversée.

La sourde oreille, Anne de Kinkelin

J’ai aimé retrouver la plume douce et délicate d’Anne de Kinkelin, qui m’avait tant séduite il va y avoir deux ans, avec L‘année du flamant rose. J’ai aimé retrouver sous ses mots une héroïne qui ne se sait pas forte, mais qui apprend à le devenir, pour finir par se transcender. J’ai aimé que chaque chapitre porte le nom d’un poisson, couplé de sa caractéristique propre. J’ai aimé cette lecture pour les sentiments et les gouts suscitée en moi. La Sourde Oreille a été pour ma part une belle lecture. A emporter dans vos valises cet été.

Le disparu de Nantucket de Laure Rollier est disponible aux éditions Moissons Noires

Le disparu de Nantucket, Laure Rollier

Laure Rollier quitte la littérature feel good pour entrer avec maestria dans le roman noir, emprunt de mystère et de faux semblants. Avant de me plonger à corps perdu dans Le Disparu de Nantucket, je n’avais pas été capable de lire plus de deux pages d’affilés et ce, depuis trois semaines. Temps rattrapé en une journée, où je n’ai pas été en mesure de refermer ce roman, avant de l’avoir terminé, avant de savoir quel dénouement attendait ses protagonistes. Et surtout ne pas être déçue. J’ai plongé dans cette intrigue qui m’a transportée. A vous de jouer désormais et de plonger sans modération dans ce « page turner » addictif !

Les Enquêtes de Lady Rose – Meurtre & Séduction et Soupçons et Préjugés de MC Beaton sont disponibles aux éditions Albin Michel

Les enquêtes de Lady Rose, MC Beaton

Vous l’aurez compris, je ne saurais que chaudement vous recommander d’accompagner votre thé estival des Enquêtes de Lady Rose, de MC Beaton.

Un Mariage Royal une enquête de Sparks & Bainbridge, d’Allison Montclair est disponible aux éditions 10/18 Grands Détectives

Un mariage Royal d’Allison Montclair est la parfaite lecture de farniente, les pieds en éventails et cocktail à porté de mains !

A charge de revanche ! de Sophie Kinsella est disponible aux éditions Pocket

A charge de revanche, Sophie Kinsella

Certes les recettes de Sophie Kinsella sont toujours peu ou prou les mêmes, mas elles font mouche à chaque fois. A charge de revanche est une lecture divertissante et amusante, parfaite à déguster au côté d’un spritz frais pendant vos longues heures de farniente. N’oubliez pas l’écran total 😉

Mamma Mia – Serena Giuliano

Feel Good

Mamma : (italien – nom féminin)  Mère de famille nombreuse considérée du point de vue de son ascendant sur toute la famille. Cela vaut aussi bien pour la famille de sang que celle de cœur, qui s’avère parfois être plus nombreuse et plus proche de nous. Une sorte de chef de clan, de louve protectrice de sa meute.

Les beaux jours pointent timidement le bout de leurs nez et avec eux, la promesse d’un printemps ensoleillé et d’un été radieux. S’il pouvait ne pas être caniculaire ce serait quand même chouette, histoire que j’en profite ailleurs et autrement que tapis dans un carré d’ombre, en position latérale de sécurité. L’envie d’évasion se fait plus forte, et quitter le bêton pour la mer n’a jamais semblé être une aussi bonne idée.

A ceci prêt que cette année encore le destin joue encore avec la roulette russe et nous laisse dans une attente passive quant au possible des prochains mois. Pour quelqu’un comme moi qui aime tout anticiper au millimètre prêt, c’est quelque peu frustrant. D’autant plus que la part d’inconnue dans cette équation est plus plombante que surprenante.

A défaut de pouvoir siroter un spritz sur les bords de la Méditerranée, l’Amalfitano m’est apportée par Mamma Maria elle même, sous la plume riche en soleil et en gaité de Serena Giuliano : « Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano… Ce caffè, c’est le cœur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?« 

Mamma Maria. Le bar, que dis-je l’institution d’un paisible village du sud de l’Italie, où il fait bon de boire son café, de parler du temps qui fait avec les anciens. De déguster une glace en contemplant la mer. De s’épancher sur ses tracas, le temps qui passe ou tout autre chose qui nous chagrine. De trinquer et s’enivrer au Spritz le soir venu. Un lieu de convivialité et de transmission, où se côtoient petits et grands, jeunes et anciens.

Mamma Maria. La matrone de cette institution, qui veille sur ses oilles avec la ferveur d’une mère envers son nouveau né. Celle qui s’occupe de tout le monde avant de s’occuper d’elle même. Personnage haut en couleur, femme de cœur qui apprend à accepter la différence et à l’embrasser, qui décide de ne plus avoir peur et d’avancer.

Mamma Maria. Un roman lumineux, une ode à l’Italie et ses habitants chaleureux, aux racines de l’auteure qui nous donne envie de découvrir son pays, en emprunter les petites routes et rester s’émerveiller du paysage à couper le souffle. Une belle échappée que nous offre ici Serena Giuiliano.

Belle lecture à vous !

Mamma Maria de Serena Giuliano est disponible aux éditions Pocket.

Un amour parfait – Gilda Piersanti

Thriller psychologique

Passion : (nom féminin) État affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale, provoquant ainsi un déséquilibre psychologique. La passion – quelque qu’elle soit – est un état de transe inénarrable pour qui ne l’a jamais vécu. Le sel qui rend la vie piquante. Au point dans certain cas de mettre à mal l’équilibre d’une vie, et d’envoyer valser tout ce qui contribuait à un bonheur équilibré.

Un amour parfait, Gilda piersanti

Le coup de foudre et sa passion associée sont des thèmes universels, abordés en littérature sous bien des angles. La tragédie d’une vie muée par un amour interdit, inassouvi. La tragédie d’une perte qui laisse l’autre seul, sans repère, orphelin de son âme sœur. Comme si inexorablement, la destruction venait de pair avec la passion. D’une certaine manière, c’est un peu le cas, ne se perd on pas un peu soi même quand on est voué corps et âme à l’autre ?

Ne se perd on pas soit même quand au détour d’un zinc notre amour de jeunesse, nous sommes propulsés trente année en arrière et que se réveille en nous les affres et feux d’une passion que nous croyons éteinte, pour préserver notre santé mentale ? Ainsi à chaque fois que je retombe nez à nez devant lui, je tombe en pamoison devant mon doudou. La passion de mes trois ans, plutôt pas mal pour son âge avancée. Si mon idylle ne porte pas préjudice à mes proches, ce n’est pas le cas de Lorenzo, le héros torturé de Gilda Piersanti, qui va amorcer une lente descente aux enfers, dont il ne se rendra compte véritablement qu’en foulant le champs de ruine qu’est devenu sa vie. Un amour parfait, oui, mais à quel prix. « La vie de Lorenzo n’a pas d’ombre, sa carrière est au zénith, son couple se porte à merveille, ses enfants l’adorent. Jusqu’à ce soir où il la revoit au bar de l’hôtel : Laura, l’amour de ses 18 ans. Trente ans plus tôt, il a failli mourir pour elle. Le hasard l’a-t-il remise sur son chemin pour faire renaître le passé ou pour faire disparaître le présent ?Une femme fatale ne revient jamais pour réparer ses fautes mais pour continuer son œuvre de destruction. Elle est revenue et elle lui dit qu’elle l’aime encore, mais doit-il la croire ? Lorenzo est prêt à tout pour l’avoir de nouveau dans ses bras. Prêt à tout… Même à tuer ? »

Qu’il est facile de porter des œillères pour éviter de voir la triste vérité en face. Celle où l’on s’avoue à soi-même qu’on a merdé dans les grandes largeurs. Qu’il est facile de duper son monde – tout du moins de le croire assez fort – pour que toutes ces incartades tombent sous le coup du bon sens. Quand cela n’est que pur égoïsme. Qu’il est facile de rêver sa vie si fort qu’elle semble devenir réelle – entre aspect nébuleux et réalité bien ancré. Mais attention de ne pas réveiller un somnambule, cela peut le mettre en danger.

Tels sont les ingrédients en théorie parfaits de ce thriller psychologique. Mais comme à chaque fois, je dois avouer être déçue. Si le point de vue de l’amant trompeur et trompé dans ce jeu de dupes qu’est sa relation adultérine est omniprésent, nous ne saurons rien de ce que trame réellement sa maîtresse. Enchanteresse ou sorcière, telle reste la question qui demeure sans réponse, même si elle semble être un maître dans l’art de la manipulation. Ce qui m’a manqué je crois, c’est ce fameux « twist » final qui rebat les cartes et nous fait perdre nos repères et présomption.

Malgré quelques longueurs et redondances, Un amour parfait de Gilda Piersanti a le mérite de se lire facilement et de procurer un agréable divertissement.

Bonne lecture à vous !

Un amour parfait de Gilda Piersanti est disponible aux Editions Pocket