Pourquoi se baigner dans la Perdido quand on peut manger de la Tarte aux pommes. Pourquoi être tributaires des crues quand on peut l’être des hiboux. Pourquoi parler de Blackwater quand on peut parler de Twin Peaks.

Il était une fois une petite ville retirée, dominée par les scieries et l’hôtellerie. Son café et sa tarte aux pommes étaient légendaires. Ainsi que l’un de ses invités, aussi charismatique que clairvoyant, lié au paranormal mais sans s’en soucier plus avant. Permettez moi de vous présenter Dale Cooper et Twin Peaks. Si le héros existe, il lui faut un pendant manichéen, le nommé Bob, être maléfique, tout droit sortie de la Black Lodge, au fond de la forêt épaisse, caché de tous, mais au centre de tout.
Il était une fois Laura Palmer. Héroïne décédée qui hante les esprits des vivants, dont l’aura est nimbée de mystères, le passé d’incohérences et le parcours semé de jalousie. Personnage centrale de toutes les intrigues, sa personnalité aux milles visages brouille les pistes, agace souvent, émeut parfois.
Il était une (seconde fois) Dale Cooper, agent du FBI parfait, charmant et intelligent, qui résout les mystères avec flegme et brio. Flanqué de son dictaphone grâce auquel il communique avec son assistante Diane. Dont on se demande si elle n’est pas un pur produit de son imagination florissante.
Il était une fois une kyrielle de personnages secondaires hauts en couleur, de lieux iconiques, de répliques mythiques. Si vous êtes déjà fan ou souhaitez en découvrir Twin Peaks, je vous conseille l’excellent podcast Amies, de Slate.fr, qui rebalaie chaque épisode avec intelligence et humour.
Et sinon, ruez-vous en librairie et lisez Blackwater. Vous y retrouverez les ingrédients cités ci avant, distillés différemment, pour un résultat tout aussi plaisant.
Excellente lecture à vous !
Blackwater – La crue – La digue – La maison – La guerre – La fortune et La pluie – de Michael McDowell est disponible aux éditions Monsieur Toussaint Louverture