Bilan Mai 2022

2022, Bilan

Les écailles de l’amer Léthé d‘Eric Metzger est disponible aux éditions de l’Olivier

Avec Les écailles de l’amer Léthé Eric Metzger nous offre un roman ubuesque, qui donne la part belle à un poisson, le sus nommé Cookie dont j’ai aimé à suivre les pérégrinations, les états d’âme littéraire. En bref la vie trépidante dont il a rêvé dans son bocal.

Des matins heureux de Sophie Tal Men est disponible aux éditions Albin Michel

Ce que j’aime dans les romans de Sophie Tal Men, c’est la familiarité des lieux et des personnages, qu’on retrouve d’un roman à un autre. Prenant un à un la parole pour nous livrer leurs doutes et leurs sentiments. Et Des matins heureux ne fait pas exception à la règle.

L’étrange traversersée du Saardam de Stuart Turton est disponible aux éditions Sonatine

Vous l’aurez compris, c’est un nouveau un coup de maître de l’auteur. C’est à nouveau un coup de cœur pour moi. N’hésitez pas et plongez tout entier dans L’étrange traversée du Saardam.

Il nous restera ça de Virgnie Grimaldi est disponibles aux éditions Fayard

J’avais eu un coup de cœur il y a quelques années pour Il est grand temps de rallumer les étoiles, et d’une certaine façon je retrouve les ingrédients qui m’avaient plu, à commencer par Jeanne – même si j’avais oublié son prénom, je dois bien vous le concéder. Il nous restera ça est un roman solaire, une ode à l’entraide et à la bienveillance. Un roman doudou qui fait l’effet d’un baume tout doux.

Haute saison d’Adèle Bréau est disponible pour aux éditions Le livre de poche

Avec Haute Saison, Adèle Bréau nous dresse des portraits attendrissants d’adultes meurtris, qui peu à peu aux contacts des autres vont apprendre à retrouver leurs âmes d’enfants, et évacuer ceux qu’ils étaient devenus, dans lesquelles ils ne se reconnaissaient plus. Avec les beaux jours et les vacances estivales qui approchent, je ne saurai que vous conseiller cette lecture qui vous fera gaiement patienter jusqu’à cette trêve ensoleillée.

Luna, de Serena Giuliano est disponible aux éditions Le livre de poche

Avec Luna, Serena Giuliano signe avec son troisième roman – mon préféré à ce jour- une ode à l’amitié et une déclaration d’amour à l’Italie, pays solaire, pendant parfait de son héroïne lunaire.

Désenchantées de Marie Vareille est disponible aux éditions Charleston

Avec Désenchantées, Marie Vareille signe un roman brillant sous forme de cosy mistery, sur l’amitié, sur des femmes fortes que rien ni personne ne peut faire ployer, sur une sororité implacable, qui n’ont au final de désenchantées que le nom.

Carolina Reaper – Morgane Montoriol

Thriller

« L’enfer, c’est les autres » écrivait Sartre. Et cette phrase garde un sens intemporel et universel à mes yeux. Parfois, il s’avère que l’enfer croisse en nous – que ce soit à notre su ou insu – créant des personnalités typiquement monstrueuses, faites de vices et de fêlures, de certitudes et de zones d’ombres. Le péché s’est introduit dans le jardin d’Eden pour le mener à sa perte.

Carolina Reaper, Morgane Montoriol

En ce moment, je regarde la série Ozark, avec cette association de malfaiteurs qu’est la famille Byrde. Une ville en apparence paisible. Aux voisins sans histoires. A la jeunesse tournée vers autrui. En apparence. Quand le vernis se fissure, la vérité fait alors surface et cette ville de villégiature devient le terrain de jeu des pires mafieux et d’agents spéciaux peu scrupuleux de suivre le protocole.

J’ai retrouvé cette ambiance post apocalyptique sous jacente dans la poisseuse Savannah, théâtre des pires exactions, en proie à la folie des hommes dans Carolina Reaper de Morgane Montoriol : « La violence des hommes est-elle une malédiction ou un héritage ? Savannah, l’incandescente ville de Géorgie. Un maire richissime porté aux nues par ses habitants, mais redoutable et despotique en privé. Une compagne soumise, qui ne trouve pas sa place dans cette vie publique fastueuse. Un fils hypersensible, trop fragile pour marcher dans les pas de son père. Une belle-fille cynique, surdouée, dont l’intelligence pourrait signer sa perte. Dans cette famille, le secret agit tel un venin, semant la mort et le chaos. »

Church. Le patriarche, Maire de sa ville. L’Eglise au centre du village. Le point névralgique des activité illégales et illicites en privé. Un veuf blessé et homme de résilience en public. Coyote, son fils, le lien du sang, au prénom de prédateur, au physique d’ange, déchu de ses ailes et habité de névroses et maux, lui rongeant âme et peau. Rappelant à son père sans cesse une faiblesse dont il ne peut souffrir. Dwayne, fils spirituel, en proie entre ses pères – biologiques et spirituels. Ces hommes ramenés à leurs instincts primitifs, primaires. Prédateurs en cage, guettant leurs proies et prenant un plaisir sadique à les voir se débattre.

Keith. La femme trophée, de celles qui ne veulent pas vieillir et dont le quotidien est fait de paillettes et de violence, ambivalente à souhait. Idaho. L’adolescente intelligente, qui a grandi trop vite, par la faute des des hommes et de cette mère autocentrée.

Cette galerie de personnages forts et écorchés vifs se relaient tour à tour pour nous conter une histoire. Un pan de leurs vies communes, souillées par le sang et les mensonges, la soif de pouvoir et celle de liberté, les larmes et la vengeance. Leur passé respectif comme prisme de lecture tisse une atmosphère pesante et lourde, qui nous maintient en haleine jusqu’au dénouement final. Un savant mélange de flash back / flash forward, qui nous donne envie de comprendre où se loge le péché. Qui peut bien être cette pomme vérolée, ce « carolina reaper » ? Peut être un peu tous après tout.

J’avais pris une claque avec Tâches Rousses, le premier roman de Morgane Montoriol. Le second est tout aussi captivant et addictif, avec cette plume acérée au franc parler. Un vrai régal que ce roman.

Bonne lecture à vous !

Carolina Reaper de Morgane Montoriol est disponible aux éditions Albin Michel

Livres de Noël #6

Feel Good

J’ai un plaisir coupable, que je réserve à mes rendez-vous coiffeur – enfin réservais, pas que je tente un style à la Pollux, mais les circonstances sont contre moi – ou aux vacances. A savoir la lecture des Gala, et aux Paris Match, pour me plonger dans les vies de ceux qui font, qui sont le ghotta. Puis j’ai découvert Stéphanie des Horts, et les magazines de se muer en roman. Et le plaisir coupable de se rendre disponible dans ma bibliothèque, à l’année.

Jackie et Lee, Stéphanie des Horts

Si vous reconnaissez ce type de comportement dans votre entourage, n’attendez plus et agissez : offrez leur Jackie et Lee de Stéphanie des Horts – éditions Albin Michel – , vous ferez des heureuses (et des heureux aussi certainement) !