Bilan Juin 2022

Feel Good

La vie rêvée d’Ava de Sophie Kinsella est disponible aux éditions Belfond

La recette des romans de Kinsella est peu ou prou la même à chaque fois, mais est à mes yeux toujours aussi plaisante. Prenez une jeune femme gaffeuse – Ava – qui rencontre l’homme de ses rêves – Matt – aux antipodes de ses valeurs, de ce qu’elle aime, en bref de qui elle est. Ajoutez à cela une ex encombrante et narcissique, des beaux parents froids comme des portes de prisons et des une bande d’amis haute en couleur. Mélangez le tout et vous obtiendrez la parfaite lecture de l’été, légère et pétillante, à déguster sur votre serviette de bain.

Vous l’aurez compris, La vie rêvée d’Ava de Sophie Kinsella est la parfaite lecture de l’été !

Cinabre de Nicolas Druart est disponible aux éditions Harper Collins

C’est un coup de maître que Cinabre de Nicolas Druart. Roman noir, dense à l’intrigue bien ficelée. Ma lecture fut haletante, et sans pause, et quinze jours après l’avoir refermée, continue de hanter. Amateur de roman noir, cette lecture est faite pour vous.

La vie rêvée d’Ava – Sophie Kinsella

Feel Good

“La vie est un rêve, mais rêver n’est pas vivre. » Constantin Huygens.

La vie rêvée d’Ava, Sophie Kinsella

Il y a quelques années j’ai eu un coup de cœur cinématographique pour La vie rêve de Walter Mitty. Ce dernier, joué par Ben Stiller, rêve sa vie éveillé, et ne prends aucun risque dans aucun domaine qui soit. Jusqu’au jour où Sean Penn ne lui laisse pas vraiment le choix. Et sa vie morne va se transformer en une farandole d’aventures, sous fond de voyages existentiels, aux paysages fabuleux. Je me rappelle avoir été émerveillées par les paysages de carte postal et émue aux larmes par le personnage de Walter Mitty.

Il y a quelques années j’ai découvert Sophie Kinsella, comme beaucoup, avec les aventures de Becky, son incorrigible accro du shopping. J’ai aimé l’univers fantasque qu’elle a créé, avec ses héroïnes non conventionnelles, un peu fofolles et terriblement attachantes.

Quand la dernière héroïne de l’auteure rêve sa vie au point de manquer de passer à côté, je ne pouvais que lire ses aventures, plus précisément sa vie rêvée, avec La Vie rêvée d’Ava : « C’est décidé, Ava arrête le dating en ligne. Après beaucoup trop de rencards désastreux, elle ne se fiera plus qu’au seul algorithme qui vaille : son instinct. Et que lui dit son instinct dans cet atelier d’écriture auquel elle s’est inscrite sur un coup de tête ? Que ce bel inconnu assis non loin d’elle pourrait bien être… »

La recette des romans de Kinsella est peu ou prou la même à chaque fois, mais est à mes yeux toujours aussi plaisante. Prenez une jeune femme gaffeuse – Ava – qui rencontre l’homme de ses rêves – Matt – aux antipodes de ses valeurs, de ce qu’elle aime, en bref de qui elle est. Ajoutez à cela une ex encombrante et narcissique, des beaux parents froids comme des portes de prisons et des une bande d’amis haute en couleur. Mélangez le tout et vous obtiendrez la parfaite lecture de l’été, légère et pétillante, à déguster sur votre serviette de bain.

Vous l’aurez compris, La vie rêvée d’Ava de Sophie Kinsella est la parfaite lecture de l’été !

Belle lecture à vous !

La vie rêvée d’Ava de Sophie Kinsella est disponible aux éditions Belfond

Désenchantées – Marie Vareille

Feel Good

« Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été » Aristote. Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette affirmation. Peut-être pare que j’ai failli à ce rôle plus d’une fois, que je n’ai pas toujours su en être une, et que j’ai reproché à d’autres de ne pas l’être en retour. La réciproque est aussi vraie. Mais ceux qui le sont encore, ou le sont devenus plus tard, sont des piliers inestimables.

Désenchantées, Marie Vareille

L’amitié est un lien sacré, qu’il faut chérir et entretenir. C’est l’un des liens les plus indéfectibles qui soit, l’un des plus précieux aussi. Les amitiés de jeunesse nous permettent de grandir, de nous construire. D’avoir cette oreille attentive qui jamais ne jugera, et qui sera toujours à l’écoute. De celle qui nous écoute des heures durant parler de notre avenir, de notre passé, d’essuyer nos larmes – les bruyantes comme les silencieuses – en étant tout simplement présente.

L’amitié, enfant, c’est un peu à la vie à la mort. Et quand elle se créé sur un drame, sur une absence, elle se substitue à la famille. C’est ce que vivent Sarah et Angélique, deux enfants à la vie cabossée, en mal d’amour, de repères. Leur rencontre, une évidence. Leur histoire, fusionnelle et respectueuse. De l’enfance à l’adolescence, deux âmes sœurs.

L’amitié, mise à mal pour se transformer en guerre ouverte. Aux vues et sus de tous. Une vie qui se scinde à nouveau en deux, que tout oppose, surtout le silence. Qui se pose en complice du drame qui se joue dans la vie de ces femmes en devenir. Jusqu’au moment où ce silence est tout ce qu’il reste. Bienvenue dans le dernier roman de Marie Vareille, Les Désenchantées. « La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su. Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit…
Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les  » Désenchantées « . Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.
« 

Ce que j’aime dans les romans de Marie Vareille, c’est l’alternance de points de vues dans sa construction narrative. Qui a pour résultante de m’empêcher de reposer ses histoires une fois que j’en ai lu deux chapitres. On oscille entre un récit clinique, descriptif, de l’enfance à l’adolescence, sous forme de recueil, qui plante le décor de la disparition tragique de Sarah, quinze ans auparavant. Et les points de vues des femmes que sont devenues Angélique, et sa sœur Fanny. D’un récit omniscient confronté à deux points de vues internes, ayant chacun leur vérité.

(la suite peut contenir des spoils)

L’adolescence. Cette période d’appréhension de soi, de la fin de ce cocon qu’est l’enfance pour entrer dans la jungle de l’âge adulte. Les fréquentations pas toujours bonnes, mais qui sont celles que l’on se doit d’avoir pour devenir populaire. A l’instar d’un beau frère au charme ravageur, aux multiples conquêtes, qui se révèle être un monstre, qui vole aux deux adolescentes les plus proches de lui, leur innocence, leur amour propre et bien plus encore. Couvert par sa mère, aveuglée par sa beauté physique, unique signe de valeur d’une personne à ses yeux chaussés d’œillères.

Le deuil. De parents décédés, de parents absents, d’une enfance heureuse, d’une virginité ravie sous la contrainte. D’une amitié parce que pas assez policée, assez bien en apparence. Lorsque les apparences quand elles se craquèlent révèlent des êtres indignes, infâmes. A l’âme laide et au cœur sombre. L’injustice comme juste punition. Lorsque les solutions pour survivre se réduisent à peau de chagrin. Mais malgré tout l’espoir d’un avenir meilleur pour celles qui ont survécu à ces quinze années de deuil.

Avec Désenchantées, Marie Vareille signe un roman brillant sous forme de cosy mistery, sur l’amitié, sur des femmes fortes que rien ni personne ne peut faire ployer, sur une sororité implacable, qui n’ont au final de désenchantées que le nom.

Belle lecture à vous !

Désenchantées de Marie Vareille est disponible aux éditions Charleston