Le Diable : (Nom Propre) le princes des Ténèbres, qui règnent sur les âmes damnées et dont le but ultime est de créer un ordre nouveau basé sur le chaos. Dans les années 1980, Richard Ramirez s’est pris pour l’un de ses soldats sur Terre – comme bien d’autres – et s’est ainsi rendu tristement célèbre, en tant qu’un de pires tueur en série qui fut.

Dans Seven, le crime était présenté sous un jour rédempteur. Celui qui périra par son péché, pourrait ainsi espérer en être lavé. La religion comme prisme du crime. Le châtiment ultime s’abat par une main qui se veut divine. Mais quand le Diable sans mêle, la cruauté n’a plus de limite. Prenez Usual Suspect, l’un de mes thrillers cinématographiques préféré. Le mal frappe masqué, à couvert. Tout le monde devient suspect, le coupable a toujours un coup d’avance, et l’on ne soupçonne pas les bonnes personnes. Qui est donc Kaiser Soze, le diable incarné, qui officie dans l’ombre et terrorise les plus sanguins truands et autres petites frappes. Légende ou Réalité ?
Le Chien se veut comme un envoyé divin, présent sur Terre pour honorer cette mission : envoyer ad patres tous les margoulins qu’il n’estime pas digne de lui survivre. La liste est longue et à discrétion. Après avoir eu maille à partir avec un Ogre sanguinaire, il se retrouve face à un prince des ténèbres, le Roi Lépreux. Contre lequel il va disputer une longue partie partie d’échec, par pions interposés. Bienvenue à la fin de cette trilogie épique de Patrick Bauwen qu’est Evangile, avec le dernier volet L’heure du Diable : « Le lieutenant Audrey Valenti enquête sur le meurtre d’une jeune femme dont le corps a été retrouvé la nuit d’Halloween, encastré à l’avant d’un train. Le docteur Chris Kovak, quant à lui, est toujours la proie de ses addictions et pratique la médecine en téléconsultation. Il est contacté par le Chien, un tueur impitoyable à qui il a déjà eu affaire par le passé. »
Plus le temps passe, et plus la nuit se fait obscure et dense, enveloppant les lourds secrets et autres addictions de Christian Kovak, qui s’enfoncent encore un peu plus dans ces ténèbres personnelles. L’ambiance est sombre à souhait. Le jour aux abonnés absents, comme si tout espoir était perdu. Comme si le monde n’était plus que violence déraisonnée. Une sorte de chevalier noir de fortune qui se bat pour trouver une vérité qui lui échappe de plus en plus, au fil des ans. En parallèle, la brigade Evangile se fragilise, pourrie de l’intérieur par les doutes et les questions, par cette idée qu’un vers est entré dans la pomme et que le fruit est désormais pourri.
L’Heure du Diable signe en apothéose la fin des aventures du médecin le plus névrosé de Paris, qui n’aurait rien a envié à Dr House, en termes de consommation d’opiacés. Les intrigues tissées dans les trois romans trouvent leurs réponses dans une fin cohérente. Après nous avoir tenu en haleine un millier de page durant, Patrick Bauwen offre une belle conclusion à sa trilogie sous terraine.
Bonne lecture à vous !
L’heure du Diable, de Patrick Bauwen est disponible aux éditions Albin Michel
Le jour du chien et La nuit de l’Ogre sont disponibles aux éditions Le Livre de Poche
J’avoue être franchement passée à côté… à tel point que je n’ai pas publié de critique !
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