Brocéliande : (Nom propre) forêt mythique, liée entre autre à la légende arthurienne, où sont mis en scène de célèbres sorciers et magicienne, dont Merlin et Viviane, la dame du Lac. Emplie de magie, bien des destins y ont été scellés, pour la plupart de manière funeste.
La légende de la Table Ronde est ma préférée parmi toute. La quête éperdue du Saint Graal maintes fois contée, de Chrétien de Troyes à Barjavel. Revisité avec Elfe et Trolls par Tolkien dans Le Seigneurs des Anneaux, ou à dans l’espace avec les premiers Star Wars. Les seuls épisodes qui vaillent, soyons honnêtes. Un monde de magie où la sorcellerie flirte sans cesse avec le malin. De la magie noire et blanche. Le malin et le divin. Une dichotomie sous-jacente en chacun, avec la forêt de Brocéliande en toile de fond.
La magie inhérente à cette forêt, c’est le point de départ du roman de Stéphanie Janicot, le réveil des sorcière. Elle campe le décor de son roman en lisière de la forêt bretonne, dans un lieu fait de superstitions, basées sur les croyances des habitants et qui font la part belle est faite aux médecines alternatives. Une guérisseuse ou une sorcière. Aux yeux de ses voisins et patients, Diane est surtout maudite et enviée. Au point peut être de souhaiter qu’elle ne soit plus. « Et si en commençant son nouveau roman sur la magie noire par un accident de voiture fatal, la narratrice avait provoqué la mort de son amie Diane, guérisseuse et médium ?
Dans la forêt de Brocéliande, où elles se retrouvaient l’été, les légendes celtes, la pratique de la sorcellerie sont toujours prégnantes. Le mystère grandit autour de Diane, sa tragique disparition et ses pouvoirs exceptionnels dont semble avoir hérité sa fille cadette, Soann, une adolescente sombre et troublante, hantée par le deuil et la certitude que sa mère a été assassinée. »
Un banal accident de voiture. C’est ce que tout porte à croire. Le poids de la culpabilité sur les épaules des proches de la femme disparue. Son amie parisienne, à la vie en antithèse, qui revient sur les lieux de sa jeunesse. Pour se rattraper de son absence passé. Compensée l’amie qu’elle n’a pas été du vivant. Son écriture ayant un lien ténu avec le drame qui s’est joué. Sa fille cadette, au cœur noirci par manque d’amour, sujette aux visions et douée en herboristerie. Qui se sent coupable d’avoir jeter un sort. La fille aînée, campée dans le réel et rationnel, à peine majeure et cheffe de famille malgré elle.
Le vivant se mélange à l’au delà dans une intrigue policière, malgré elle en un sens. Quelle place accordons nous au surnaturel dans nos vies ? Tout peut il être toujours rationalisé ? La frontière peut parfois être poreuse entre la clairvoyance et la folie.
Avec le Réveil des sorcières, Stéphanie Janicot fait vivre un monde contemporain mystique, basée sur des croyances populaires et des on-dit. Porté par la magie ancestrale des lieux, qu’est la forêt de Brocéliande.
Belle lecture à vous !
Le réveil des sorcières de Stéphanie Janicot est disponible aux Editions Albin Michel.
Une réflexion sur “Mauvais esprits”