Liaison (nom féminin) : relations que deux personnes entretiennent entre elles. Elle peut être tantôt amicale, tantôt amoureuse. Sordide lorsque clandestine, lorsque tout ou parti est marié.
Cette rentrée littéraire de janvier ravie mon cynisme. J’aime que les histoires d’amour impossibles soient dépeintes en littérature, même si elles finissent mal. L’auteur peut ainsi jouer sur l’âme tortueuse de ses protagonistes ou bien tout simplement sur un destin funeste, qui distort le temps et l’espace.
Ainsi va se dérouler implacablement au long de ces pages une tragédie moderne, remarquablement portée sous la plume de Mathieu Menegaux, Disparaître. « Une jeune femme met fin à ses jours à Paris. Un homme impossible à identifier est retrouvé noyé sur une plage : le séjour en mer l’a défiguré, et l’extrémité de ses doigts a été brûlée. Quel lien unit ces deux affaires ? Qui a pris tant de soin à préserver l’anonymat du noyé ? Peut on encore disparaître dans notre monde de surveillance généralisé ? »
Montmartre. Un suicide un soir d’été. La vie volée d’une jeune femme éconduite. Nice. Le corps d’un homme retrouvé. Un illustre inconnu qui n’est plus. Un amour avorté. Une passion consommée et surtout consumée.
Deux disparitions soudaines et violentes, portées sur deux temporalités, dans deux lieux aux antipodes. On sent le drame poindre dans le déroulé des faits. On suit le film lentement rembobiné de cette sordide histoire. Pour finir en vitesse accélérée dans l’enchaînement macabre des événements.
Une histoire rondement menée. Au huis clos guindé parisien se confronte une vision extérieure à l’histoire, en recherche de la vérité. Même si peu reluisant. Même si honteuse au point d’en finir sans prendre le temps de tirer son ultime révérence.
Mathieu Menegaux signe avec Disparaître un roman hautement addictif, qui se lit en apnée complète. Les histoires d’A finissent mal, en général.
Belle lecture à vous ! 🎈
Disparaître de Mathieu Menegaux est disponible aux éditions Grasset
Merci 🙏🌷
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