Coup de foudre : (expression) manifestation subite de l’amour dès la première rencontre. Le plus beau restera celui de Nothing Hill, bordé de couleurs pastels et rythmé au gré des saisons. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
J’avais dix-sept ans quand est sorti ce chef d’oeuvre dans les salles obscures à mes yeux, qu’est Entre Adultes Consentants. Je n’avais pas connu grand chose de l’amour, à part celui que je portais à mon doudou plus jeune, et que je qualifierai de passion dévorante à sens unique. Mais le personnage d’Alice m’a révélée à qui j’étais. Si on aime, on se bat. Si on aime plus, on part. Sans demi teinte, sans mensonges, sans faux semblants. La voix de Damien Rice en fond sonore. Quinze ans après, et l’Amour vécu, je tiens toujours cette ligne de pensée. En amitié également. C’est peut être – non, c’est même le seul aspect de ma vie avec lequel je suis intransigeante.
Partant de ce postulat simple, je n’aurai pas dû m’aventurer dans la lecture d’un Jour en Décembre de Josie Silver. Mais pourtant je m’y suis jeté à corps perdu. Je ne suis plus à une contradiction prêt, après m’être resservie de la bûche à maintes reprises mais pas de salade car « je fais attention ». « Laurie est presque sûre que le coup de foudre n’existe que dans les films. Mais un jour de neige en décembre, à travers la vitre embuée d’un bus londonien, elle aperçoit un homme. Leurs regards se croisent… Et le bus redémarre. Certaine qu’ils sont voués à se retrouver, Laurie passe une année à scruter les coins de rue, les arrêts de bus et les cafés. Sans succès. Jusqu’à ce soir de Noël où sa meilleure amie et colocataire lui présentent le nouvel homme de sa vie, celui qui l’a convaincue d’abandonner les histoires d’amour éphémères… Jack, l’homme du bus. Dix ans de chassé-croisé, de déchirures, de retrouvailles et d’occasions manquées commencent alors pour Laurie et Jack. »
Comme l’on peut s’en douter, je n’ai pas accrocher au postulat de base, qui est un jeu de chat et de souris incessant sur dix ans. Jack et Laurie m’ont clairement gonflée à tergiverser, égoïstement, et à faire souffrir ceux qu’ils aiment dont eux même. D’autant plu que la narration a beaucoup de point commun avec Un jour de David Nicholls, sorti en 2011. Livre qui m’avait passablement énervée également soit dit en passant.
Mais c’est là que réside pour moi le génie de Josie Silver. C’est que malgré tout, sa plume m’a fait tourner les pages. Car j’avais envie de savoir, par voyeurisme très certainement, à quel destin ses amants maudits étaient voués. A 30 ans, nous avons l’impression qu’ils ont vécu 1000 vies tout en passant littéralement à côté.
Je ne peux pas dire qu’Un Jour en Décembre ait été un coup de cœur pour moi, et même l’apparation d’Edimbourg n’a que faire. Mais pour ceux qui ont une vision plus idéalisée de l’Amour mais qui aiment les sentiers sinueux , ce livre est fait pour vous.
Belle lecture à vous !
Un jour en décembre de Josie Silver est disponible aux Editions Charleston
Une réflexion sur “Blower’s daughter”