Shakespeare : (Nom propre) (1564-1614) Considéré comme l’un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de la culture anglaise. Ou mon dramaturge préféré, depuis le chef d’œuvre qu’est Shakespeare in Love.

Le sac se marie parfaitement au titre, ça tient de l’art !
« Ô je suis le jouet de la fortune », dit Roméo à Juliette. C’est ce qui pourrait résumer la relation qui unit Lotto à Mathilde, dans les Furies, roman de Lauren Groff dont j’ai lu bon nombre d’éloges sur les réseaux sociaux. Le quatrième de couverture se veut sobre et plein de promesses : » Ils se rencontrent à l’université. Ils se marient très vite. Nous sommes en 1991. A vingt-deux ans, Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, follement amoureux, et semblent promis à un avenir radieux. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire, et Mathilde, dans l’ombre, l’a toujours soutenu. Le couple qu’ils forment est l’image-type d’un partenariat réussi. Mais les histoires d’amour parfaites cachent souvent des secrets qu’il vaudrait mieux taire. Au terme de ce roman, la véritable raison d’être de ce couple sans accrocs réserve bien des surprises. »
Il serait périlleux que de vouloir extraire l’essence du roman de l’année 2015 selon le Président Barack Obama,sans en dévoiler l’intrigue. Je m’attèlerai donc à vous parler du style et de la forme, plus que du fond, une fois n’étant pas coutume. Sachez toutefois que l’intrigue est alimentée de desseins obscures et et autres sombres pensées, qui me plaisent tant.
Lotto donc, le personnage principal, la lumière du roman dans un sens, voire même la pureté. Cela n’est pas sans nous rappeler d’ailleurs un certain chevalier à la charrette, avec qu’il partage le prénom de Lancelot. Les similitudes se poursuivent avec un statut d’orphelin précoce, ainsi qu’une propension à être un tombeur. Ce sera d’ailleurs une femme qui leur assurera grandeur, puis décadence. On notera la présence d’un autre chevalier avec le père de Lotto, Gawain, qui doit son patronyme gallois du chevalier au lion Gauvain. Les chevaliers de la table ronde, et surtout leur allégorie, de Chretien de Troie à Barjavel, m’ont toujours fascinée. Et j’ai réellement trouvé plaisant de croiser leur mythologie ici.
Quant à Mathilde, l’auto baptisée, son prénom n’est pas choisi par hasard, aux vues de son étymologie qui signifie puissance et combat. Elle côtoiera Les Furies de leur couple, ses divinités persécutrices. Les protagonistes principaux sont relativement dichotomiques, mais c’est ce qui crée leur profondeur et leur complexité de caractères. Cette netteté est assez rare pour être soulignée.
L’originalité de ce roman, et ce qui en fait une œuvre puissante, tient de la construction méticuleuse de la structure narrative. Il est coupé en deux parties distinctes, Fortune qui s’articule autour de Lotto. On assiste tour à tour à une comédie et une tragédie. Ponctuée de didascalie de l’auteur, entre chaque petit moments clés et grands axes de la vie des protagonistes. Puis on assiste, à la seconde partie, Furies, faites de flashforward et de flashback, qui se cristallisent autour de Mathilde.
J’ai littéralement été captivée par ce roman, qui sonde les relations humaines, aussi bien amoureuses qu’amicale, de l’amour à la haine, ponctuée par quelques vengeances. J’espère ne pas vous en avoir trop dit et vous avoir donner la curiosité de le lire.
Belle lecture à vous ! 🎈
Les Furies de Lauren Groff sont disponibles aux éditions Points
Bonjour,
Alors, oui, tu m’as totalement donné envie de le lire. Je l’avais vu, mais je ne m’y étais pas du tout arrêté. Tu sais ce que c’est, cette forêt de livres sans fin, qu’on y perd parfois pied. Ta chronique est excellente, incroyable. Tu dis peu mais tu nous impliques dans cette histoire. Comme toi, ce qui est étudié dans le roman me passionne. Alors merci et je le note.
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Oh merci pour tes compliments qui me touchent ! Je suis contente d’avoir pu te donner envie 😊
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Un sacré roman! J’ai beaucoup aimé aussi !
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