Enquête au bout du monde

Feel Good

Auteur : (nom masculin) personne qui écrit un livre, qui fait une œuvre d’art. Ou d’une manière plus didactique qui est l’origine de quelque chose. Ces deux définitions siéent à ravir dans ce cas présent.

Le finisterre. La fin de la terre. Voire le bout du monde pour certain. Qui a donné son nom à mon département chéri, le Finistère. Contrée sauvage où un peuple d’irréductibles résiste encore et toujours à l’envahisseur*, j’ai nommé Le Parisien en bottes Aigle et ciré jaune, qui est souvent malgré lui source de quolibet de la part des autochtones. Ah que les clichés peuvent avoir la vie dure ! Mais qu’il est drôle d’en rire.

C’est la Bretagne comme décor qui m’a décidée à lire Le Mystère Henri Pick de David Foenkinos. Associez à cela une adaptation cinématographique, dont les affiches jonchent les murs qui entourent mes trajets quotidiens. J’étais donc conditionnée pour essayer de me rabibocher avec cet auteur.  Je n’ai effectivement d’expérience de lecture que La Délicatesse, lue peut être à une période trop brutale pour que je me laisse porter par la poésie des mots. Nous quittons donc la Côte de Granit Rose pour un voyage en presqu’île de Crozon, dont je vous livre ici un bref aperçu : « En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses… Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination?« 

D’une idée loufoque mais pleine de bontés, à savoir la création d’une bibliothèque des manuscrits non publiés, va se jouer devant nous le destin amoureux de plusieurs personnes, que rien liaient.

Le postulat de départ est un appel à la rêverie, aux « et si ». Un illustre inconnu, connu comme rustre et économe des ses sentiments, a écrit un chef d’œuvre, une histoire d’amour remarquable. Ainsi une veuve va se rappeler son défunt mari, dont elle oubliait de plus en plus de  faire mention. Une fille, par une preuve d’amour filial posthume, va réussir à faire le deuil d’un mariage qui n’existait, et ce depuis plusieurs années. D’un mariage blanc, une femme va apprendre l’existence de sentiments qu’elle croyait uniques. Un couple qui se disloquait va se reconstruire sur les cendres chaudes d’un adultère. Un homme mettra sa carrière au cachot pour l’amour qu’il porte à sa femme et leur futur enfant.

Mais je n’ai pas vibré. C’est en partie le traitement du récit qui m’a empêché de vivre pleinement ma lecture. En effet, les intrigues sont traitées les unes à la suite des autres, sans vraiment de liants entre elles, et cela fait manquer de rythme en mon sens. Et c’est également dû au trop pleins de bon sentiments, dont je ne suis que modérément friande. En bref, je suis passée à côté de ma lecture, que je n’ai somme toute que peu appréciée.

Décidément, je n’arrive pas à me plaire dans l’univers de David Foenkinos, dont la plume est pourtant belle. Le Mystère Henri Pick ne m’aura malheureusement pas convaincu.

Au plaisir de lire vos avis (divergents) !

Le Mystère Henri Pick de David Foenkinos est disponible aux éditions Folio. Son adaptation cinématographique est en ce moment dans les salles obscures.

*Toute ressemblance avec Astérix n’est pas absolument pas fortuite.

5 réflexions sur “Enquête au bout du monde

  1. Comment dire ?… Dans un premier temps, je pensais que le problème venait de moi et puis ensuite j’ai compris : malgré une langue très belle avec des images très travaillées et un postulat de départ très intéressant, ce n’était pas un livre pour moi et j’ai carrément eu l’impression d’être passive dans ma lecture ; dans le genre les mots et les phrases glissent sur moi…
    Et pour ce qui est du film, je ne l’ai pas encore vu mais j’ai sacrément peur de m’ennuyer ferme. Même si… Lucchini… ça se refuse rarement

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  2. Je n’ai pas lu ce livre (même si, il est vrai, la Bretagne comme décor donne envie de s’y plonger !) mais je te conseille Charlotte de David Foenkinos (sur la peintre allemande Charlotte Salomon), l’édition avec des illustrations est magnifique, c’est un récit vraiment touchant et déchirant en vers libres qui se déroule en partie pendant la Seconde guerre mondiale. C’est le seul livre que j’ai lu de cet auteur mais il me semble être assez différent de ce qu’il écrit habituellement ! 🙂

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